Perifontaa | Utilisation du larynx à soufflet en consultation
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Utilisation du larynx à soufflet en consultation

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Utilisation du larynx à soufflet en consultation

Dans cette vidéo, je vais vous montrer comment, au cabinet, j’utilise le larynx à soufflet. Lorsque je réalise un examen vidéo du larynx d’un patient, avant de lui montrer les images sur l’écran d’ordinateur, je lui explique, en 3D, la position et les différents organes que l’on va retrouver sur la vidéo.

 

 

Faire comprendre le rôle du larynx aux patients

D’abord, je lui montre que le larynx est, en fait, un tube, placé dans notre cou et, pour l’examen, j’ai tenu la pointe de la langue puis j’ai placé mon endoscope au-dessus de la langue afin de le mettre à la verticale, au-dessus de l’orifice laryngé afin de pouvoir voir le contenu du larynx. Je montre au patient que, en regardant dans cet orifice, on va voir, en enfilade, le contenu du larynx. Bien entendu, ce larynx est composé de différents étages. L’étage du milieu est celui des cordes vocales. En-dessous de cet étage se trouvent des anneaux, dont les anneaux de la trachée qui vont conduire dans la voie respiratoire jusqu’aux poumons. Au-dessus de l’étage laryngé se trouve un autre étage : celui des fausses cordes vocales ou des bandes ventriculaires qui vont avoir des fonctions physiologiques particulières. Lorsque le larynx est dans une fonction respiratoire, il va avoir tendance, comme un accordéon, à se déplier et donc s’allonger. Lorsqu’il s’allonge, lorsqu’il se déplie, la musculature à l’intérieur se relâche. C’est dans le bâillement que le larynx est le plus relâché. A l’inverse, lorsque le larynx se compacte, ce qui se passe dans la déglutition, et qu’en plus, le clapet de l’épiglotte se referme, le larynx se trouve complètement verrouillé. Dans cette position, les muscles sont contractés au maximum. Les aliments qui arrivent dans la cavité buccale vont donc être conduits derrière le larynx et il n’y aura donc pas de fuite. Le larynx est donc un ressort qui peut être plus ou moins compacté. La position la plus dilatée est la respiration et la position la plus contractée est la déglutition. La phonation est donc un jeu de ce ressort entre le ressort dilaté et le ressort un peu plus compacté en fonction des sons que l’on va émettre, de leur hauteur et du rendu du timbre.

Présenter la vidéo du larynx aux patients

Avant de montrer les images vidéo aux patients, je leur explique que l’on va regarder, en permanence, sur la vidéo, à quoi cela correspond sur le larynx à soufflet. Par exemple, au début de la vidéo, on va situer les choses. La base de langue, l’épiglotte entre lesquelles se trouve un petit récessus, un petit cul-de-sac qu’on appelle la vallécule. Lorsque l’épiglotte va se redresser, elle va nous permettre de voir le contenu du larynx car, pour l’instant, elle est penchée vers l’arrière, ce qui fait qu’on ne voit que l’arrière du larynx, donc que les aryténoïdes. On voit d’autres structures, comme le sinus piriforme d’un côté et de l’autre, ainsi que le ligament ary-épiglottique, ici caché par la salive. Lorsqu’on lance la vidéo, nous sommes maintenant au-dessus du larynx. L’épiglotte s’est bien redressée, nous permettant de voir le larynx. Nous savons que le larynx est un tube qui a une certaine hauteur. Ramené à l’écran, on a l’impression que toutes ces structures sont dans le même plan. On a la corde vocale, la borne ventriculaire, le ligament ary-épiglottique, le bord supérieur de l’épiglotte, le sinus piriforme et bien entendu, tous ces éléments sont normalement situés dans une certaine profondeur. Cependant, le fait de le ramener à l’écran, tout est dans le même plan. Par ailleurs, comme cela est ramené à l’écran, tout est verticalisé. Ceci fait que beaucoup de personnes pensent que les cordes vocales sont verticales. C’est normal, puisqu’elles sont ramenées à l’écran qui fait penser, de manière logique, que les cordes vocales vont de haut en bas. En revanche, les cordes vocales sont horizontales, car tout cela est lié au fait qu’on les regarde du dessus. A partir de ce moment, on peut expliquer au patient que les bandes ventriculaires, certes, sont un peu latérales par rapport aux cordes vocales, mais elles sont aussi au-dessus, comme on l’avait vu avec le larynx à soufflet qui montre le plan des cordes vocales et le plan des bandes ventriculaires, faisant apparaître un espace entre les deux. On va pouvoir ainsi expliquer au patient que nous allons regarder sur cette vidéo, le comportement des cordes vocales en faisant bien attention au comportement du bord libre de chaque corde vocale mais également au comportement des bandes ventriculaires pendant la phonation. Les bandes ventriculaires, pendant la phonation, n’ont pas de rôle physiologique. Elles n’ont de rôle que dans la déglutition, bien entendu, mais aussi dans les efforts à glotte fermée comme la toux, par exemple. Dans la phonation normale, les bandes ventriculaires ne participent pas. Donc, si on les voit participer, c’est que le patient est déjà dans un processus de compensation. Ici, on voit que, chez ce patient, la participation des bandes ventriculaires est très importante. Tellement importante que les bandes ventriculaires, par moments, se touchent, rendant même impossible la visualisation des cordes vocales. Chez ce patient, on peut d’emblée parler de larynx hypertonique. On a une participation constante des bandes ventriculaires pendant la phonation, ce qui laisse à penser que ce patient est en difficulté au niveau phonatoire, puisqu’il a toujours besoin d’utiliser ses bandes ventriculaires pendant la phonation. C’est ce qu’on appelle des attaques en coup de glotte avec un contact complet des bandes ventriculaires lors de l’attaque des sons.

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